CHINE III - Chengde (suite et fin)

Publié le par Monique du Restouble

Un peu d'histoire :

Avec la conquête du pouvoir par les Quig, dès le début du XVIII° siècle, la Chine connut une ère de prospérité. Elle devient non seulement le plus grand atelier de la planète, mais également son plus grand marché. L'essor commercial sans précédent de l'industrie textile, (dominée jusque-là par l'Angleterre), fait de ce pays le principal emloyeur de main-d'oeuvre industrielle. La sidérurgie suit de près puisque les Chinois maîtrisent à merveille les techniques de fonte d'alliage. Thé, soieries, laques et porcelaines partent par cargaisons entières vers les grands ports européens, pour le plus grand bonheur des amateurs d'arts.

Tous les pays du monde commercent avec la Chine.

Seulement voilà, le pays s'est beaucoup développé, notamment sur le plan démographique et de redoutables problèmes d'organisation vont se poser aux autorités locales. Pour faire face à un risque de déséquilibre de l'ordre social, les Qing encouragent les Han à coloniser "les nouveaux territoires",

La révolte ne tarde pas à gronder au sein des territoires colonisés qui vivent de plus en plus mal la main-mise des Han sur leur richesse

Vers 1770, la crise économique s'aggrave et le pouvoir se voit contraint d'augmenter considérablement les taxes, mettant ainsi un frein à la prospérité des campagnes. 

L'empereur Qianlong, que son âge avancé a transformé en autocrate, s'entiche du jeune et fringuant général Hesben, Le système mis en place par Hesben est basé sur une corruption généralisée qui gangrène lentement mais sûrement toutes les strates de l'administration chinoise.

Ayant régné pendant 60 ans, c'est à Chengde que l'empereur Qianlong abdique en faveur de son fils préféré, Jiaqing, par respect pour son grand-père, l'empereur Kangxi, afin de ne pas régner plus longtemps que lui. Son fils deviendra l'empereur Jiaqing, mais Qianlong conservera la totalité du pouvoir jusqu'à sa mort en 1799. Après la mort de son père, Jiaqing exige le suicide du générale Hesben, marquant ainsi la fin de l'apogée de cette ville.

Retour en 2006 :

Le trajet emprunté par l'autocar qui nous conduit à la gare, nous fait découvrir une ville triste et pauvre, avec pas mal de bidonvilles mais en pleine expansion. Est-ce en vue des Jeux Olympiques ou un désir d'expansion par le tourisme depuis que les merveilles de la ville ont été déclarés "patrimoine mondiale" par l'UNESCO en 1994 ? Ce qui est sur, c'est que la ville ressemble à un chantier géant. On voit partout des immeubles sortis de terre recemment et la rivière Wulie a partiellement été asséché pour permettre la construction d'un nouveau pont.

Parvenant à la gare, nous sommes immédiatement pris en charge et l'on ne nous laisse pas le temps de nous installer qu'une charmante jeune femme nous conduit dans la salle d'attente des VIP !!!

Le train ne tarde pas et nous voici sur le réseau férroviaire de la République Populaire de Chine, dans un wagon de 1ère classe, propre et confortable. Nous faisons un agréable voyage et à notre arrivée à Beijin (Pékin) nous sommes surpris par une athmosphère bizarre, irrespirable et le sol, les voitures et toute la ville est recouverte d'une couche de poussière rouge. Le lendemain, les journaux annoncent qu'il serait tombé plus de 3000 tonnes de sable sur la ville, provenant du désert de Gobie qui n'est pas loin. Nos"petits amis" de Jinshanling ne s'étaient pas trompé !

 

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