REVOLUTION A VILLELAURE - Annexe I
ANNEXE I
NOTE SUR L’EVOLUTION DES RIVES DE LA DURANCE A VILLELAURE
Le croquant du XVIIIème siècle prétendait que la Provence a trois ennemies :
- le Parlement d’Aix,
- le Mistral
- et la Durance.-
Le Parlement d’Aix, (dit des Etats de Provence), fut supprimé par la Constituante.
Le mistral souffle toujours, et soufflera tant que le Rhône coulera entre Alpes et Cévennes. La Durance est maintenant domestiquée, mais il aura fallu quatre siècles d’effort et la maîtrise des énergies mécaniques pour éliminer à peu près complètement le danger de ses crues.
Avant d’aborder l’inventaire et les résultats de ces gigantesques travaux, il est bon de nous débarrasser de quelques prétendues « connaissances »…
La Durance n’a jamais été navigable en amont de Cavaillon. Avant la construction des grands barrages régulateurs, le débit est torrentiel, le lit très large sur fond de galets. Le tirant d’eau trop faible et la présence de nombreux ilots à caractère non permanent interdisent le passage de toute embarcation. Le courant est fort, même en période d’étiage. (La dénivellation à Villelaure est de 17 mètres entre les limites amont et aval de la commune). Il n’y a aucune trace de chemin de halage et aucune possibilité de remonter le courant. Le seul transport fluvial possible a été, probablement, le « bois flotté », abandonné au bon vouloir de la rivière.
Si des textes anciens font état de la profession de bateliers dans les communes riveraines, ils désignent le personnel des bacs. L’emplacement de ces installations était d’ailleurs assez changeant en raison de la modification des berges, et aussi du bon vouloir des propriétaires pratiquant les péages…(C’est ainsi que le bac de Gondard, ancêtre du pont de Cadenet, s’est déplacé plusieurs fois entre Sylvacane et le rocher de Janson). Une autre preuve de la faible profondeur de la rivière se trouve dans de nombreux écrits mentionnant les possibilités de traversée à gué, pour les hommes et les troupeaux. (Avec malheureusement des risques importants de noyade pour les étrangers ne connaissant pas les passages).